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Notre objectif était de préciser l'existence d'un « continuum autistique », c'est-à-dire d'un socle de fonctionnement commun à toutes les personnes autistes. Si un tel continuum existe effectivement, alors il autorise à prendre en compte les témoignages des personnes autistes pour expliquer ou mieux comprendre le comportement des personnes les plus touchées, qui sont généralement sans langage (non verbales) muettes. C'est ce que cet article cherche à montrer en présentant puis en réinterprétant les données qui ont permis de retracer les trajectoires développementales de certains signes autistiques faisant partie de la symptomatologie classique de l'autisme.
De même il n’y a pas une vraie culture du double diagnostique, là où des problèmes psychiatriques se superposent à la déshabilité intellectuelle, sur le plan de la clinique et de la pharmacologie, pour ne citer que deux grosses problématiques parmi tant d’autres.
A partir de trois études, sélectionnées parce qu'elles ont été publiées il y a moins de dix ans et basées sur plusieurs dizaines d'individus, nous avons construit les trajectoires développementales de certains registres d'aptitudes classiquement déficitaires dans l'autisme (communication, socialisation, interactions sociales, etc.) Des comparaisons sont proposées entre des profils autistiques différenciés, du syndrome autistique sévère avec déficience associée à l'autisme dit « de haut niveau ». Ces trajectoires développementales diffèrent en effet selon le registre considéré et la sévérité du syndrome. Le plus souvent, elles mettent en évidence deux à trois groupes d'individus qui se différencient par leur vitesse de développement, quel que soit le signe ou le critère autistique pris en compte. La question posée ici est de savoir si ces groupes sont réellement disjoints ou s'il existe un continuum de fonctionnement permettant de passer de l'un à l'autre de manière continue. La mise en évidence de continuums entre des groupes de sujets évoluant à des vitesses différentes confirme l'existence d'une sémiologie clinique commune à l'ensemble du spectre autistique. Les modalités d'expression de cette sémiologie clinique s'intensifieraient avec la sévérité du syndrome. Ces résultats nous amènent à nous interroger sur l'origine des différences de rythme reflétées dans les trajectoires développementales. En effet, les enfants présentant un syndrome grave associé à une déficience intellectuelle sévère restent confinés aux premiers niveaux de développement. Bien que des programmes de prise en charge adaptés permettent d'améliorer au quotidien leur fonctionnement adaptatif, leurs capacités cognitives semblent s'être cristallisées sur un mode déficitaire, difficilement modifiable. L'accès au langage semble avoir une influence déterminante sur les trajectoires développementales. Ainsi, les trajectoires de développement des deux groupes d'enfants (déficitaires et non déficitaires) commencent parfois presque au même stade, se suivent jusqu'à l'âge de huit ans, puis diffèrent de plus en plus au fil du temps, en raison de la présence d'enfants dans un groupe qui connaissent une accélération de leur développement à partir d'un accès tardif au langage. Ces résultats permettent également de mieux comprendre le concept de TSA adopté dans le DSM-5.
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Cette étude identifie le type d'incidence de la naissance et les problèmes de comportement des enfants handicapés (c'est-à-dire l'hyperactivité, la léthargie, les comportements stéréotypés, l'irritabilité) entre 6 et 15 ans. Les objectifs de l'étude étaient d'explorer les effets de la naissance sur les problèmes de comportement des enfants souffrant d'un léger handicap intellectuel, de découvrir la différence significative entre les variables démographiques sur les problèmes de comportement des enfants souffrant d'un léger handicap intellectuel, de comprendre et de minimiser les problèmes de comportement des enfants souffrant d'un léger handicap intellectuel.
Utilisation d'une étude de groupe. Les participants à la présente étude comprenaient des enfants avec un diagnostic de déficience intellectuelle légère selon les critères de diagnostic du DSM-IV TR. Ces enfants fréquentent des écoles spéciales dans les districts de la côte nord de l'Andhra Pradesh. L'âge variait de 6 à 15 ans, les garçons étaient au nombre de 272 et les filles de 228. L'échantillon total était composé de 500 enfants souffrant d'un léger handicap intellectuel. Nous examinons si la déficience intellectuelle de naissance normale diffère de celle de naissance prématurée et si elle converge ou diverge d'elles au fil du temps. La présente étude a identifié des associations de problèmes comportementaux entre la naissance prématurée et la naissance normale. L'étude actuelle montre que les enfants avec un handicap intellectuel nés prématurément présentent plus de problèmes de comportement que les enfants avec un handicap intellectuel nés normalement à partir de 5 ans, et que leurs trajectoires de 3 à 12 ans ne convergent pas. Au contraire, les enfants handicapés, en particulier ceux nés prématurément, présentent une léthargie, des problèmes de comportement stéréotypés et une hyperactivité croissante au fil du temps.
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Hepsiba Netala 1 , Subhashini Akurathi 2 , MVR Raju 3
Department of Psychology, Andhra University, Visakhapatnam
1 Chercheur, Département de Psychologie, Université d'Andhra.
2 Chercheur, Département de Psychologie, Université d'Andhra.
3 Professeur principal, Département de psychologie, Université d'Andhra.
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Réflexions libres autour de la question de la douleur pour une population présentant une Déshabilité Intellectuelle et/ou un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA)
Tant qu'on a mal on est vivant ! Ça c'est le côté positif de la douleur, qui fait donc partie intégrante de la vie de tous les êtres vivants, animaux du moins. Elle est pourtant très différemment vécue par chaque créature, et chez les êtres humains, la possibilité d'en parler est aussi importante que la douleur elle-même. C'est en effet en la communiquant que l'on peut obtenir de l'aide et éventuellement un soulagement, physique et/ou psychologique. Pour les personnes qui ont des difficultés de verbalisation, parce qu'elles n'ont pas encore le langage ou parce qu'il est peu développé, la douleur peut être encore plus grande car il n'y a aucun soulagement possible. On souffre alors en silence… mais on se révolte quand même et l'on peut alors devenir agressif. C'est le cas de tous d'ailleurs, mais c'est encore plus souvent observé chez les personnes présentant une déshabilité intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l’autisme, pour lesquelles la compréhension de ce qu'ils ressentent et de la probabilité d'un possible soulagement est parfois difficile. La douleur de vivre peut alors toucher tout le monde… en espérant que cela ne dure qu'un moment.
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Deux récits fictifs, mais inspirés de diverses personnes, situations et institutions se croisent ; un professionnel et un privé, autour de la différence, de la situation de handicap, en parcourant des thèmes divers comme le développement de l’enfant, la scolarisation, l'incidence sur la vie familiale, le deuil de la «normalité» etc. Le récit met en jeu la manière dont une éducatrice perçoit l'accompagnement d'un adolescent, en situation de handicap physique, avec des fragilités émotionnelles, entremêles par les souvenirs de vie autour de sa fille, diagnostiqué avec une maladie psychique.
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